Il est assez rare d’être à la fois cinéaste et médium. Mischa Harmeijer, un Hollandais qui s’est enraciné dans le sud-ouest, est l’un et l’autre. Sans doute l’exception qui confirme la règle.

Réalisateur, il produit des courts-métrages dont certains sont consacrés à la médiumnité, à l’Au-delà. Il travaille aussi sur commande. Son travail de cinéaste est reconnu puisqu’il s’est vu sélectionné en 2015 pour le prix du court-métrage au Festival de Cannes et aussi pour celui de Paris.

Médium, il l’est depuis sa tendre enfance. Longtemps, il l’a ignoré d’ailleurs, tout en ayant conscience d’être différent des autres, et sans pouvoir compter sur l’aide de sa famille pour l’aider, cette dernière étant tout à fait rétive à l’idée de médiumnité. Aujourd’hui, il est médium et magnétiseur et travaille même pour des entreprises à l’international, ce qui est assez peu fréquent. Depuis quelques années seulement, il concilie son activité de médium qui demeure son travail principal avec celui de cinéaste.

Pour lui les deux vont ensemble, de toute façon, ils sont complémentaires dans son esprit. Il considère en effet, et c’est une conviction profonde, que le film est un des moyens de communication pour faire mieux connaître et comprendre l’Au-delà. Cela passe par les médiums qui ont cette charge de transmettre les messages de nos êtres chers mais qui, on ne le sait que trop bien, sont mal perçus au sein de la société, dans la nôtre tout au moins. Il travaille donc par le film à les faire mieux connaître du grand public.

Comme on le voit dans cet entretien, Mischa Harmeijer ne rentre pas très bien dans les normes habituelles, ce qui rend encore plus intéressant sa façon de voir. 

 

La Revue de l’au-delà Vous êtes d’origine néerlandaise et vivez dans le sud-ouest !

Mischa Harmeijer Je suis effectivement d’origine néerlandaise, ma famille habitait Rotterdam où elle avait une entreprise de plomberie. J’y ai habité jusqu’à l’âge de 15 ans, car plus tard ma famille a déménagé et nous avons vécu dans plusieurs contrées en Hollande et aussi en Belgique où elle s’est fixée.

Je ne suis arrivé en France qu’en 2005 et me suis installé dans l’Aude, en raison d’une forte attraction pour cette belle région.

Vous êtes cinéaste et réalisez des courts-métrages en noir et blanc. Pourquoi ?

M. H. Je trouve que si on veut partager un message, on ne peut le faire mieux qu’en noir et blanc, car on est tout de suite dans une autre dimension, plus facilement que lorsqu’on filme en couleur qui est la vie. On est d’entrée de jeu dans un cadre romantique. Je dois ajouter que j’ai toujours été attiré par les films et les images des années 1920-1930, par leur cadrage, le jeu des acteurs, on est plus dans l’histoire. C’est un point de vue tout à fait personnel, évidemment. 

Je voudrais ajouter qu’en noir et blanc tout le monde est beau. Pour moi, c’est quelque chose de mystique. 

 
Vous avez réalisé déjà plusieurs courts-métrages et avez même été sélectionné à Cannes, en 2015 ! Par quels sujets êtes-vous inspiré ?

M. H. Les sujets qui m’intéressent le plus sont liés à ma médiumnité : la mort, le passage, le contact avec les défunts, quand il m’est possible de les traiter à titre personnel. Mais je fais aussi beaucoup de réalisations pour les autres et je dois évidemment m’adapter à leur demande.                                                                                         

Vous êtes médium, avez-vous dit à l’instant ? Quand est-elle apparue ?

M. H. En fait, je le suis depuis ma plus tendre enfance, si je me réfère à mes plus anciens souvenirs, mais je l’ignorais. Je m’étais adapté aux sensations que je ressentais, aux douleurs que je pouvais avoir sans en connaître la véritable signification. Ce n’était pas facile, ni pour moi ni pour mes parents qui avaient bien des difficultés à me comprendre. 

Je vois, j’entends, j’écris, je suis magnétiseur. J’ai des contacts avec l’Au-delà très forts. Quand j’étais petit, ma mère m’a raconté que je jouais avec des petits enfants dont je lui parlais mais qu’elle ne voyait pas. C’est ainsi qu’elle a compris qu’il y avait quelque chose de pas ordinaire avec moi, mais elle ne comprenait pas. Ce n’est que beaucoup plus tard, après avoir rencontré des médiums aux Pays-Bas, j’avais 25 ans, que j’ai pu expliquer à mes parents pourquoi j’étais comme ça enfant, que j’étais un médium comme mon grand-père l’avait été !

J’ai vu enfant, dès l’âge de 5 ans, adolescent et plus tard jeune adulte, des images affreuses de faits concernant des humains et qui se sont réalisés plus tard. Pourquoi ? Je n’en sais rien. Peut-être était-ce afin de me préparer aux différentes émotions que je peux rencontrer aujourd’hui dans mon travail, car je peux avoir la connaissance psychologique, la connaissance du corps, je peux comprendre le patient devant moi. J’avais sans doute besoin d’avoir cette période très noire dans ma vie. Mais je ne suis toujours qu’un instrument de mon maître-guide. 

 
Il s’agissait de visions prémonitoires ?

M. H. Oui. Ainsi, quand j’avais une vingtaine d’années, et cela m’a beaucoup marqué, j’ai entendu des bruits très forts dans ma tête. Il s’agissait d’un orchestre militaire dans un avion et j’entendais certains musiciens jouer de leur instrument. Puis j’ai vu une boule de feu et ai entendu un bruit énorme qui résonne d’ailleurs toujours dans ma tête. Deux ou trois heures plus tard, j’ai appris par la radio qu’un avion militaire avait eu un accident au sol dans un aéroport, à 30 km de chez nous. Il s’était alors enflammé rapidement, sans que les pompiers qui étaient intervenus puissent pénétrer dans l’avion pour sauver les passagers militaires pris dans cette fournaise. 


Comment se fait-il que vous ayez pris conscience de votre médiumnité si tard ? 

M. H. Cela s’explique pour deux raisons. Tout d’abord j’ai grandi dans une famille qui n’était pas ouverte. Même aujourd’hui, en dépit de toutes les manifestations dont ma mère a eu connaissance, elle ne comprend toujours pas de quoi il s’agit, pour elle ce n’est ni plus ni moins que du hasard.  

Quand on est enfant ou adolescent, on réfléchit à deux fois avant de parler dans un tel cadre familial, pour ne pas passer pour un enfant dérangé. Dans ma recherche, quand je pensais à tout ce que je vivais, je croyais que j’étais psychologiquement malade. Jusqu’au moment ou quelqu’un m’a présenté à un grand médium aux Pays-Bas avec qui j’avais pris le courage de parler. Dès que je suis entré dans son cabinet, elle m’a tout de suite dit : « Je ne sais pas ce que tu fais ici, mais si tu connais la réponse tu sais que tu vas travailler beaucoup.»  Je n’ai rien compris. J’étais en doute, parce que j’avais vu des choses qui s’étaient réalisées, mais je pensais toujours que c’était le hasard.

     Et, plus tard mon ex-belle-mère de ma première femme ayant des problèmes psychologiques (schizophrénie) il m’était difficile de parler de ce que je vivais. M’ouvrir à la société, faire face aux hommes, à leurs regards, m’a été très compliqué, la société occidentale étant encore un peu fermée…

Comment êtes-vous devenu cinéaste ?

M. H. Je suis devenu cinéaste seulement à l’âge de 40 ans. Avant, jusqu’à 32 ans, il m’a fallu gagner ma vie en restant dans la tradition familiale, mais c’était loin d’être ma passion… Puis, à 40 ans, j’ai décidé de suivre mon cœur, de prendre ma caméra et de faire des films, sans argent et sans soutien et d’en faire un deuxième métier par plaisir, on pourrait dire un hobby, puisqu’avec ma femme Sophie, nous faisions maison d’hôte dans le petit château que j’ai pu acheter à Saint-Martin de Villereglan dans l’Aude.

Après deux ans de cette dernière activité, j’ai développé mon travail de photographe et de réalisateur en tant que professionnel, mais toujours en privilégiant mon activité de médium.

 
Votre qualité de médium vous aide-t-elle dans votre activité de cinéaste ?

M. H. Oui, tout à fait. J’ai fait un court-métrage en 2014, Le passage, qui a été effectivement deux fois sélectionné C’est un film muet avec 3 acteurs et une chanson composée spécialement pour ce «11 minutes».

Pour ce film, je me suis laissé totalement guider par la connexion avec l’Au-delà, c’est-à-dire une certaine façon de filmer ; je n’ai rien préparé et pourtant tout a été réalisé en une seule journée de tournage.

Le passage raconte l’histoire d’une femme qui est très malade et qui sent arriver le moment où elle va passer dans l’Au-delà. Pendant tout le film, on aperçoit un homme qui essaie de contacter cette femme mais celle-ci ne le voit pas. Et puis, à un moment, elle découvre cet homme, son mari déjà décédé, qui veut l’aider dans son passage dans l’Au-delà.

Ce court-métrage a été sélectionné en 2015 Paris pour le Short film Festival. Il l’a été aussi à Cannes en tant que court-métrage mais n’a pas gagné le prix. Je pense que c’est sans doute en raison de sa thématique et de ma façon de filmer qui est encore mal ressentie.

   Pour vos lecteurs, je peux préciser que ce film est visible sur Internet et que tout le monde peut donc le regarder. 

(https ://mischaharmeijer.com/realisateur/)

 
Aujourd’hui, vous avez un autre projet de film qui concerne la médiumnité. De quoi s’agit-il ?

M. H. C’est un documentaire où j’ai essayé de rencontrer des experts et aussi des personnes qui sont dans la médiumnité pour essayer de comprendre comment un médium pourrait être plus utile dans la société occidentale et pourquoi ce n’est pas encore le cas. 

   C’est un travail important, puisqu’il est prévu qu’il doit faire intervenir une dizaine d’intervenants. Il me prend beaucoup de temps en ce moment.

J’ai voulu faire ce film parce que je pense que beaucoup de médiums qui font leur travail avec beaucoup de cœur ne sont pas suffisamment représentés au sein des activités de la société. Il existe un tabou et je voudrais en connaître la raison. 

Mon documentaire sera très accessible à tout le monde et il sera visible dans les cinémas de France, un tour est prévu pour la rentrée 2018 suivi de sa conférence. Le film sera accompagné d’un livre. La projection du film suivi de la conférence sera produite par ABC Talk.. 

Le monde de la médiumnité doit être rendu plus accessible, à travers toutes les formes de communication modernes, comme l’a très bien compris, ABC Talk par exemple que vous connaissez. C’est un travail énorme qui doit être assumé bien entendu par les médiums eux-mêmes dans leur façon de communiquer.

 
Cette ouverture dans la société à laquelle vous travaillez, est-elle déjà réalisée en Hollande ou les pays nordiques ?

M. H. Oui, certainement beaucoup plus qu’en France. En Hollande, les médiums coopèrent, par exemple, avec la police. Il existe aussi des émissions où des médiums interviennent pour des contacts médiumniques. De ce fait, la médiumnité est mieux acceptée en général. Il est vrai qu’en France, il faut tenir compte du fait que la tradition catholique n’y est pas favorable ; je m’en suis aperçu d’ailleurs quand j’ai ouvert mon cabinet. 

 
Aujourd’hui, vous avez un cabinet !

M. H. J’ai un cabinet où je reçois les gens pour la médiumnité et pour les soins. Je donne aussi des conférences où je ne prends pas plus de 9 personnes afin de privilégier l’intimité et c’est ma manière de bien parler du fonctionnement de la médiumnité. Je travaille à l’international pour les entreprises afin de les aider à améliorer le relationnel. Grâce à la médiumnité, et mes interlocuteurs le savent bien, je peux discerner les problèmes internes qui les freinent et donner en conséquence les conseils nécessaires.

Il y a une raison pour laquelle nous avons cette possibilité de communiquer avec l’Au-delà : c’est de faire connaître la réalité de la vie après la mort et aussi de nous guider dans notre vie car nous sommes là pour améliorer quelque chose et prendre les bonnes décisions. Aujourd’hui, l’argent qui n’est pas du tout lié à l’amour est très important pour se nourrir. Dans les entreprises il existe une règle qui est de gagner de l’argent mais souvent en oubliant l’amour, le travail en équipe. Mon guide m’a souvent dit qu’il n’y avait rien de mauvais à aider les gens des entreprises. Car par leur travail, 8 heures par jour, ils sont affectés par cet argent. S’ils sont plus heureux dans l’entreprise, leur vie privée s’en ressent en bien aussi. 

Je n’utilise jamais la voyance dans mes interventions. J’ai trois domaines où je peux commencer à travailler dans une entreprise : j’ai une hypersensibilité pour lire les gens très rapidement, c’est-à-dire qui sont-ils, leur fragilité, s’ils sont bien dans leur corps, etc. Après je peux voir s’ils travaillent bien en équipe et s’ils sont bien intégrés. 

Ce n’est pas l’aspect le plus important de mon travail, mais il en fait partie et me donne des retours positifs.       

Que pensez-vous de notre société actuelle et de son évolution spirituelle ?

M. H. (soupirs) A certains moments, je me sens très triste. J’ai entendu quelqu’un qui disait récemment que ce n’était pas la société qui n’allait pas bien, mais l’ego. Je voudrais bien que l’on sorte davantage de l’égoïsme. 

Mais je crois à demain. Et moi qui ai des enfants, je crois beaucoup au rôle des parents. Dans mon cabinet, je suis toujours surpris de voir combien de personnes sont affectées par des problèmes avec leurs parents. 

J’aimerais que les choses changent beaucoup plus vite et particulièrement dans la médiumnité, c’est ce à quoi je m’emploie de mon mieux, particulièrement à travers mes films documentaires.

Entretien paru dans la Revue de l'au-delà N°235 juin 2018

 

Voici 18 mois, nous vous faisions découvrir un médium qui était aussi cinéaste. Ce qui constitue, il faut bien le dire, une espèce rare ! Dans l’entretien que nous avons publié à l’époque, Mischa Harmeijer nous expliquait qu’il était médium depuis son enfance et qu’il était en train de réaliser un nouveau court-métrage qui aurait pour objet la médiumnité.

Depuis, beaucoup de choses ont changé et ont pris de l’ampleur. D’abord le film a été terminé et s’appelle Un médium peut-il donner un coup de main à la société ? réalisé avec une dizaine d’intervenants de différents horizons qui expliquent leur façon de concevoir la médiumnité. Un livre a été publié en même temps qui permet de lire l’intégralité de ces rencontres.

Les choses auraient pu en rester là, mais Mischa Harmeijer a pris son bâton de pèlerin avec son épouse pour entreprendre un périple dans toute la France, afin de présenter le film et le livre dans les salles d’une quarantaine de villes.

Dès lors, nous l’avons en quelque sorte accompagné en publiant chaque mois les ciné-débats effectués dans les cinémas, ce qui constituait tout à fait une nouveauté et en même temps une certaine performance pour les animateurs de ces réunions, en raison de la fréquence des déplacements, surtout quand on habite dans les contreforts des Pyrénées…

On pouvait penser que c’était déjà une belle initiative mais qui resterait sans lendemain. En fait, ces ciné-débats vont encore continuer, au moins au cours des mois prochains et sans doute plus. Il était donc intéressant de faire déjà le point maintenant et de voir l’accueil qu’ils avaient reçu.

Mais, dans le même temps, Mischa Harmeijer a lancé de nouveaux projets, dans le prolongement de son activité actuelle et même qui la déborde beaucoup.

C’est de tout cela dont il nous fallait parler rapidement dans un nouvel entretien. 

La Revue de l’au-delà : On dit le Français cartésien et peu ouvert à la médiumnité. Quelle impression générale retirez-vous de l’accueil reçu durant votre périple à travers la France ?

M. H. Les personnes qui viennent dans les salles de cinéma pour assister à la projection du film ne font pas partie de ceux que l’on appelle des cartésiens, ils sont au contraire très ouverts. Il est rarement arrivé que l’un de ces sceptiques soit là et intervienne pour une question.

En revanche, lors de la campagne de promotion du film, on reçoit beaucoup de messages de ceux qui refusent la médiumnité. D’après ce que j’ai pu constater, en fait, beaucoup sont parmi eux surtout mal informés. Et certains aussi ont du mal à accepter l’idée d’une survivance et toute discussion à ce sujet ne les intéresse pas.

Avez-vous ressenti des différences entre les régions que vous avez visitées ?

M. H. Il peut exister effectivement des différences sensibles d’ouverture entre les régions, en relation, me semble-t-il, avec la politique et l’influence de l’Église. Celle où j’habite, le Sud-Ouest, est relativement fermée, au contraire de celle du Sud-Est, soit de la Provence en remontant à la hauteur de la Suisse. Toute la partie côtière de l’Atlantique a paru aussi d’une bonne ouverture. Je ne parle pas du Nord ni de l’Est où nous n’avons pas organisé assez de réunions pour pouvoir avoir une juste appréciation.

Cette ouverture joue sans doute lors des contacts concernant la location du cinéma de la ville où vous voulez intervenir !

M. H. Nous avons beaucoup de difficulté à louer les salles de cinéma où nous intervenons parce que le thème ne convient pas souvent au responsable de la salle qui a peur de recevoir des gens plus ou moins illuminés : sur dix demandes que nous pouvons formuler — car on nous raccroche parfois au nez — nous recevons une seule réponse positive ! Il arrive parfois qu’elle le soit, mais le tarif est volontairement si exorbitant que cela revient au même que si la réponse avait été négative.

Heureusement nous avons pu passer un accord avec un groupement de salles, mais même dans ce cas, nous restons toujours tributaires de l’accord du responsable de chaque salle.

Dans l’argumentaire que nous avons pour le convaincre, nous précisons que nous avons parmi les participants beaucoup de personnes du monde médical : médecins, infirmières, etc. ce qui rassure notre interlocuteur et qui est d’ailleurs tout à fait conforme à la vérité.

 Quand il nous est arrivé de revenir dans des villes où nous avions déjà passé, l’accord est alors évidemment immédiat. Et, en ce qui nous concerne, nous refaisons le plein comme souvent la première fois, car je ne suis pas très connu et il s’est fait un bouche-à-oreille après le premier passage…

Lors des débats avez-vous eu des questions du public qui reviennent plus souvent que les autres ?

M. H. Cela arrive effectivement mais est souvent lié à la région. Beaucoup de questions concernent le suicide, d’autres sur le mot Dieu et puis, pour ceux qui conservent malgré tout un petit doute, on me demande souvent : quelle preuve pouvez-vous donner qu’il y a une vie après la mort ?

Certaines sont liées directement aux propos des intervenants du film et concernent par exemple les animaux, les positions de l’Église, le rapport de la médiumnité avec l’hypnose. Ce qui est assez normal puisque les intervenants expriment leur sentiment sur la médiumnité en totale liberté et donc dans une grande diversité. L’intervention d’un prêtre catholique en a parfois étonné quelques-uns dans l’auditoire.

Quelques médiums ayant un cabinet dans la région où nous passons interviennent parfois aussi lors du débat, ce qui ne leur fait pas de mal pour leur publicité. 

Et puis, c’est important, de nombreuses personnes, après le film et le débat, viennent me voir. Certaines d’entre elles, d’après ce qu’elles me disent alors, possèdent des capacités médiumniques. Mais qu’elles en aient ou pas, elles m’ont toutes exprimé comprendre beaucoup mieux ce qu’était la médiumnité et pour certaines les manifestations qu’elles avaient pu vivre. 

Toutes ont apprécié le fait que des efforts soient faits pour que la médiumnité soit mieux comprise et acceptée dans la société.


La présence dans les salles de nombreuses personnes du monde médical dont vous parliez à l’instant, vous a amené à réagir ! 

M. H. L’intérêt que montrent les personnes du monde médical pour toutes ces questions en étant présentes à ces ciné-débats — elles, faut-il le rappeler ? qui sont souvent confrontées à la mort ! —  m’a amené à organiser des rencontres gratuites, pour en débattre avec elles et répondre à leurs questions avec l’aide de l’Au-delà. Elles ont lieu une fois par mois, à Saint-Martin-de-Villereglan où j’habite.

À ce sujet, je pense que ce serait bien, si d’autres médiums prenaient l’initiative de faire de même pour les soignants de leur région, car d’une façon générale ils manquent souvent d’informations.. 

 
Les participants sont-ils venus en famille et particulièrement avec des enfants ? 

M. H. Oui. Lors des premières séances nous avons vu effectivement arriver quelques parents avec leurs enfants, ce qui m’a décidé à envisager pour la suite un tarif spécial pour eux. Le fait de les avoir prévus a permis que maintenant ils viennent plus nombreux, souvent une dizaine par séance. Des places spéciales sont prévues d’ailleurs pour les enfants. 

 
Toujours au sujet des Ciné-débats, certaines personnes trouvent osé de proposer la soirée avec le livre ? 

M. H. C’est une des questions qui effectivement nous a été aussi posée pour cette formule peu utilisée en France. La réponse est très simple : le film dure 1 heure 14 mais les entretiens ont nécessité en fait près de 11 heures d’enregistrement…

Le livre permet aux participants une fois rentrés chez eux de découvrir ce qui n’a pu être retenu dans le film, comme il est facile de le comprendre, mais qui a quand même un réel intérêt.

Certains, il s’agit en fait d’une très petite minorité des participants, qui avaient pu montrer un certain mécontentement dans un premier temps pour cette formule (utilisée par exemple en Hollande !), ont apprécié après d’avoir le livre avec la totalité des entretiens. 

Le livre a été réédité, je crois !

M. H. Oui, trois fois. Comme c’est lié aux entrées, nous sommes à près de 4 000 livres vendus en 10 mois sans évidemment le moindre soutien des médias. Compte tenu de tous les frais engagés, à la fois pour ce livre mais aussi pour ce périple à travers la France — notamment les frais de publicité sur Facebook pour toucher un public ciblé — tout cela reste un véritable défi pour nous à relever constamment, mais inévitable pour faire mieux connaître et reconnaître la médiumnité en France !

 
Un autre livre va bientôt être publié ce mois-ci, consacré aux enfants médiums

M. H. En fait, comme pour le premier livre, il s’agit d’un film et d’un livre. Nous avons rencontré des enfants médiums de 8 ans, 12 ans et 18 ans et puis des adultes dont l’enfance avait été marquée par des manifestations médiumniques. Ils ont raconté leur vie, ce qui s’était passé. On aborde donc dans ce livre la question aussi de savoir comment on peut les aider. Le but du film et de ce petit livre (une centaine de pages) est d’aider les enfants médiums mais aussi leurs parents et les proches.

Nous présenterons le film à partir de janvier, sans doute dans les villes où nous sommes déjà venus. Tandis que le premier film sera présenté dans les régions que nous avons peu visitées. 

 
D’autres livres sont-ils déjà prévus ? 

M. H. Oui, c’est un autre projet. Ce seront des petits livres, format poche. Le premier s’appelle Vivre dans l’Au-delà. Il sera préfacé par Jean-Marie Le Gall. Dans ce livre j’explique mieux Hunaré, il s’agit des textes que j’ai reçus de l’Au-delà, ainsi que le rôle du médium. 

 
Vous avez également un projet important qui concerne la médiumnité. De quoi s’agit-il ? 

M. H. Il s’agit de la création d’une association qui s’appellera l’Institut de la médiumnité. Il concernera la recherche sur la médiumnité, sous toutes ses formes, et communiquera par tous les moyens dont il pourra disposer et notamment par Internet, afin de partager les résultats de cette recherche.

Quelle recherche ? Il me semble et je le dis avec beaucoup de respect pour la société française et occidentale, ainsi que je l’ai constaté, il existe beaucoup de questions ouvertes sur la médiumnité. Beaucoup de gens s’interrogent sur la médiumnité, sur ce qu’est un médium, et par voie de conséquence ils ont aussi des questions par rapport à l’Au-delà et à Dieu, pour lesquelles ils rencontrent beaucoup de difficultés. L’institut aura pour rôle de répondre le mieux possible à tous ces questionnements.

Cet institut pourra sans doute établir des protocoles avec la justice afin d’établir une coordination avec elle et de lui apporter une certaine aide. C’est, entre autres, une des actions que l’Institut pourrait mener. 

 
L’institut mettra donc en place toute une documentation à la disposition de chacun…

M. H. Oui et dans ce but j’ai déjà mis en place un site Internet qui s’appelle institutmédiumnité.org où sont formulés les buts de l’Institut. On y présente le manifeste de l’Institut où est réaffirmée la croyance en Dieu et en la survivance après la mort. Ce manifeste est déjà publié dans notre premier livre et le sera dans les prochains. 

 
C’est un projet ambitieux !

M. H. Il l’est. Mais je me laisse guider par l’Au-delà qui m’a aidé et m’a donné beaucoup d’énergie. Ce projet nécessitera du temps, de la patience ; je veux le mener dès maintenant et jusqu’à mon dernier souffle et voir si on peut augmenter, non pas par la croyance mais l’acceptation de la médiumnité. C’est la tâche que j’ai reçue de l’Au-delà par mes guides.

 
Peut-on dire que c’est ce qui motive votre activité entreprenante…

M. H. Il ne s’agit pas d’une motivation. Je sens que je dois le faire. Je rappelle souvent que j’ai été un enfant médium et j’ai su très tôt ce que j’allais réaliser dans ma vie mais sans savoir pourquoi.

Tous les matins, quand je fais ma prière, je dis à l’Au-delà que je suis son instrument afin d’être moins que je pense et mieux que je suis.

 
Dans un texte récent, vous avez fait mention de la petite Bernadette de Lourdes.

M. H. Elle s’est souvent manifestée quand je faisais les films ou pendant les conférences quand des personnes ont des doutes sur la réalité de l’Au-delà. Elle me guide dans mes réponses. Mais je n’aime pas trop en parler, même si elle m’a demandé de dire qu’elle m’aidait.

Voulez-vous ajouter quelque chose ? 

M. H. En ce qui concerne l’Institut de la médiumnité, on a évidemment besoin d’aide ; notamment pour la mise en place du protocole dont j’ai parlé avec la justice. Chacun est le bienvenu…

 
Au terme de cet entretien, question rituelle : que pensez-vous de l’état actuel de la Terre ?

M. H. L’humanité actuelle est confrontée à une non-intelligence dans les décisions de ses dirigeants qui sont trop liées à la matière, à l’argent. On oublie l’être humain, on oublie la planète.… 

Je suis convaincu qu’il faut dire stop et commencer déjà par une grande réflexion sur l’éducation de nos enfants et savoir si elle est la bonne, car ils sont notre avenir. 

Jean-Jacques Rousseau que j’aime beaucoup, disait déjà à son époque dans son livre Émile ou De l’Éducation, et c’est toujours vrai à mon sens, qu’on éduquait les enfants pour participer à la société, en fait pour remplir un métier, ce qui n’est pas la bonne manière et crée des problèmes. Il faut éduquer les enfants pour comprendre ce qu’est un être humain.

Je pense que si l’on prend en compte cette réflexion et que l’on donne à la matière la seule importance qu’elle mérite, je pense vraiment que l’on pourra changer notre vision de la Terre. ∆

Mischa Harmeijerharmeijer@me.com

Tél. : 09 70 40 31 75

Institut de la médiumnité : institutmédiumnité.org

Entretien paru dans la Revue de l'au-delà N° 249 - octobre 2019

  

 

N° 297 Mars 2024

AU-DELA-297

En vente au prix de 6,50 €


Destination
Numero

SOMMAIRE :

03 : Éditorial     
06 : Georges Morrannier : 
       L'espace, le temps et la causalité
       dans l'Invisible
08 : Message du Père François
09 : Les messagers de l'Invisible
10 : Père Pio : Chassez les marchands du temple !
       - Ne jouez pas au sourd
       (message)
     : Marthe Robin : Message
       Hélène Bouvier : Message 
12 : Entretien : Bruno Costa
15 : Portrait : L'abbé Pierre, le combattant
18 : Les charismes : Des guides bien présents
19 : Ces expériences qu'ils vivent :
       Un entretien mémorable
20 : Rubrique : Hélène Bouvier et la médiumnité
22 : Chronique Dr Charbonier : TCH et PCH : Deux
       hypnoses différentes et complémentaires
24 : Réflexion : La mort : Un passage obligé
24 : Bénédiction : Bénir les leaders
25 : Le bonheur, ça se construit :
       Ces instants de grâce
26 : Prière et méditation : 
       Et notre guide ?
27 : Paroles
28 : Actualités :
     - À quoi croit-on ?
     - Petites nouvelles 
     - On en parle : Les animaux et nous
31 : La pensée du jour de Père Pio : 
       (janvier 2024)
       Chapeau :Les pêcheurs du cœur
32 : Matière à réflexion
32 : Association
33 : Conférences et médiumnité :
       Mars 2024
36 : Découvrir la nature : Une histoire de jaguar
       Biomimétisme et astuces de la nature
37 : Livre du mois :
       365 messages d'amour pour notre Terre
38 : Livres et anciens numéros
40 : Bonnes feuilles : 
       Les signes de l'Au-delà (La 7ème raison) :
       extrait
       - Les 7 bonnes raisons de croire à l'Au-delà
42 : Courrier
43 : À découvrir

 

 

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